De mes yeux entrouverts, j’ai vu ce merveilleux malheur :
Des âmes errantes, des gens, des corps en amas ; l’heure
La minute, la seconde, tout cela semblait absent ;
Où me trouvais-je ? N’est-ce qu’illusion exécrable, sans
L’ombre de cette tendre moitié ? Elle, qui me manque tant,
La reverrai-je un jour ? Aurai-je quand même assez de temps?
Midi : les rayons de soleil englobaient déjà la ville
Qui elle englobait la terre de nos ancêtres : elle était vile.
Vil comme cet air lourd qui englobait le monde, l’atmosphère
Oui, ce monde immonde dans laquelle je vis, telle est notre sphère
Je sortis de chez moi, cherchant Espoir qui s’en est aller
Avant que cette tristesse sur mon corps va s’étaler.
Je marche, je marche, je ne sais où et je déambule.
Je trottine, Espoir j’ai cru voir, non, ce ne sont que des bulles
Qui m’ont dérouté, Peine les a soufflées, par un désespoir
Tristesse me les a amenés. Aurai-je des espoirs
De revoir Espoir pour lui dire tout, tout pour lui pardonner,
Pour lui rendre ce que je ne lui avais pas redonné ?
Là, il commence à faire sombre, l’Astre part donc maintenant
Pour continuer son cycle, de la Lune qui d’une main tenant
Sa lanterne, éclaire peu à peu ciel constellé d’étoiles.
Celles-ci sont comme des points sur ce ciel semblable à une toile.
Ô je te cherche depuis tout ce temps, je ne t’ai trouvé guère
Vais-je parcourir ce monde par terre et mer toujours en guerre ?
Non, je ne désespère pas, je veux te pardonner, je suis bête
Je suis comme cette Furie, qui s’emporte comme une bête
J’abandonne, je le sais, je ne te retrouverai pas
Je marche dans le sens inverse, verse mes larmes sur mes pas
Où Colère m'a frappé sur cette joue. Je lui la tendais.
Peine et Tristesse ont sonné à ma porte. Je les attendais.
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